Édition du jeudi 9 février 2006
Un projet de loi assouplit le régime juridique applicable aux personnes morales gestionnaires d'un service prestataire d'aide et d'accompagnement à domicile
Le ministre de lEmploi, de la Cohésion sociale et du Logement a présenté hier en conseil des ministres un projet de loi ratifiant lordonnance du 1er décembre 2005 portant diverses dispositions relatives aux procédures dadmission à laide sociale et aux établissements et services sociaux et médico-sociaux.
Cette ordonnance a allégé les procédures dadmission en matière daide sociale en supprimant la commission daide sociale. Par ailleurs, afin de faciliter linstruction des demandes de revenu minimum dinsertion (RMI), une procédure simplifiée a été prévue pour déterminer le lieu de résidence (avec en cas de besoin, élection de domicile auprès dun organisme agréé).
Lordonnance a assoupli le lien entre lautorisation et le financement dun établissement ou dun service social et médico-social en permettant dautoriser des projets de création de places et détablissements dont louverture ninterviendra quune ou deux années plus tard, au terme de leur construction. Les financements ne doivent plus être disponibles dès la date où est délivrée lautorisation, mais font lobjet, dans le cadre de la programmation pluriannuelle prévue par la nouvelle loi organique sur les lois de financement de la sécurité sociale, de réservations de crédits pour les années correspondant à louverture effective des places.
Lordonnance a également assoupli le régime juridique applicable aux personnes morales gestionnaires dun service prestataire daide et daccompagnement à domicile, en leur ouvrant un droit doption. Elles pourront ainsi, soit se soumettre au régime actuel dautorisation et de tarification réglementée, soit ne pas entrer dans ce dispositif tarifaire réglementé et fixer librement le prix de leurs prestations dans le cadre du contrat établi entre le bénéficiaire et lopérateur, après avoir obtenu un agrément « qualité».
Lordonnance a clarifié et mis en cohérence les différents régimes de contrôle et de fermeture provisoire et définitive des établissements et services sociaux et médico-sociaux, ainsi que les incapacités professionnelles dans le champ social et médico-social. Elle a amélioré les dispositifs relatifs à la transparence et à la sécurité financière de ces établissements et services.
Enfin, le projet de loi reporte les délais accordés aux établissements sociaux pour procéder à des évaluations internes et externes de leurs activités afin de permettre au Conseil national de lévaluation, récemment constitué, de définir des référentiels de bonnes pratiques sur lesquels devront se fonder ces évaluations.c=http://www.clickbnr.com/
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